
Depuis le mois de septembre plus de 300 bâtiments et quatre églises ont été incendiés par l’armée birmane à Thantlang dans l’Etat de Chin.
La ville de Thantlang au Myanmar a été désertée par ses habitants, pourtant elle continue d’être attaquée par l’armée birmane.
L’État Chin à majorité chrétienne a été l’un des premiers à organiser une résistance face à l’armée, après le coup d’Etat du 1er février dernier contre le gouvernement démocratique d’Aung San Suu Kyi, ce qui a entrainé une violente répression de la part de la junte.
Frappes aériennes, attaques aveugles contre les civils, l’Etat a été durement touché, tandis que des centaines de personnes ont été emprisonnées et des dizaines tuées.
De plus, malgré les appels répétés de plusieurs responsables d’églises auprès de l’armée birmane pour faire cesser les attaques contre les églises, les lieux de cultes continue d’être ciblés par la junte.
International Christian Concern (ICC) rapporte que selon des médias locaux, l’église catholique Saint-Nicolas a été incendiée le 27 novembre dernier.L’organisation révèle également que récemment au moins 49 maisons de plus, dont l’église baptiste du centenaire de Thantlang, ont été incendiés.
Ainsi depuis le mois de septembre, c’est plus de 300 bâtiments dont quatre églises qui ont été attaqués.
Dave Eubank, chef du mouvement de service humanitaire chrétien Free Burma Rangers, affirmait au début du mois que ces manifestations de violence ne ciblent pas les chrétiens de manière spécifique mais sont liées plutôt à la résistance du peuple. Pourtant, ICC estime que ces attaques répétées témoignent de « la brutalité et de l’agenda religieux de la junte ».
Camille Westphal Perrier
Crédit image : R. Bociaga / Shutterstock.com
Article initialement publié en novembre 2021.